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Intelligence artificielle et sobriété numérique sont-elles compatibles ?

Dernière mise à jour : 11 déc. 2023

La révolution de l'IA va entraîner une importante consommation d'électricité supplémentaire, en raison des infrastructures à construire et de la puissance "d'apprentissage" nécéssaire. Un impact environnemental encore peu étudié.


Article par Benjamin Mathieu

Crédit photo : exemple de cartes lors d'une fresque du numérique


Face à la révolution de l’intelligence artificielle, devons-nous nous alarmer, craindre des destructions d’emplois en masse, ou pire, que le robot ne remplace l’humain ? Nous sommes en tout cas à l’aube d’une révolution technologique dont nous ne mesurons pas encore vraiment la portée mais qui devrait être au moins aussi importante que l’arrivée d’internet dans nos vies au début des années 2000 ou celle des réseaux sociaux quelques années plus tard. Cette rupture technologique constitue un saut dans le futur qui peut paraître effrayant mais, on va bien devoir se faire à l’idée que Chat GPT ou Open IA sont aussi des outils qui peuvent apporter beaucoup, faire gagner du temps et vont de toute façon prendre de la place dans nos vies. On parle ici du potentiel basculement vers des algorithmes, de tâches traditionnellement assumées par l’humain. Des fonctionnalités qui questionnent, notamment en termes de démocratie mais aussi sur le poids écologique de cette digitalisation de nos vies. 


L’empreinte environnementale du numérique est encore assez peu étudiée. On sait en tout cas, que sans actions réelles, l’empreinte carbonne de ce secteur sera multipliée par trois d’ici à 2050 selon une étude récente de l’Ademe et sa consommation d’énergie va doubler. Dans cette émission, je vous propose d’aller au delà des propositions farfelues d’une ministre de ne plus envoyer de mails avec une pièce jointe un peu rigolote et d’aller un peu plus dans le fond de la question.


Selon une équipe de chercheurs du département d’informatique de l’Université de Copenhague, une séance d’entraînement pour ChatGPT-3 équivaut à la consommation d’électricité de 126 maisons danoises en un an. Pas la joie. 80% à 90% de l’impact eco2 d’un smartphone en France est lié à sa fabrication et son transport. Ce sont les médias où on partage le plus de vidéos qui ont un impact le plus élevés, comme Tik Tok. Plus de 75 % de cette empreinte vient de la fabrication des terminaux, et environ 25 % de l’usage qu’on en fait. On répond à tous ces points avec nos invités :


Juliette Quef, journaliste, co-fondatrice du média Vert.eco. Vous publiez un nouveau poster qui parle des enjeux environnementaux liés au numérique, intitulez “faut-il débrancher le numérique” ?

Thierry Leboucq, président de Greenspector, éditeur d'une solution SaaS qui permet aux entreprises de se mesurer et analyser son service numérique mobile, web ou objet connecté pour réduire in fine son impact.

Marion Graeffly, Co-fondatrice de TeleCoop, premier opérateur télécom coopératif engagé dans la transition écologique et solidaire.

Boris Voignier, chargé de projet pour l’association Aremacs, qui propose un accompagnement à la réduction, la gestion et la valorisation des déchets dans le secteur de l'événementiel.


L'émission est à écouter ici :




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